Samedi 28 Février 2015

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W.E. Aravis

Christine Faury


Après la barrière, on sort de la forêt ! Qui l'eut crû, un soleil radieux avant le Crêt Bientôt le soleil Loup, y es-tu ? Arrivée au Crêt de l'Aigle Entrée de la première Combe des Aravis, c'est

WE prévu de longue date dans les Aravis, avec une course "en chemin" le samedi.

Où ça en chemin ? De préférence dans un coin où l'on ne va jamais en partant de Grenoble à la journée. Et en chemin, on trouve juste au-dessus d'Aix les Bains, un petit sommet sympathique dans les Bauges, le Crêt de l'Aigle (1646m) qui ne paye pas de mine sur la carte,  au départ d'Allèves, à... 650m d'altitude. Il fallait oser ! On a donc osé, et avons à peine porté (chaussage vers 750m). Le chemin remonte une forêt prisonnière du brouillard, et l'ambiance est au conte de Grimm. Il a bien neigé les jours précédents, nous sommes les premiers à monter, et donc à tracer. Vers 1500m, nous sortons enfin de la forêt, et du brouillard, pour arriver sur un immense plateau où les skieurs de fond s'en donnent à coeur joie. Notre petit sommet se distingue à peine dans cette immense étendue. Raquettistes, skieurs de fond, de randonnée, photographes, chiens, piétons,... s'y retrouvent tous pour un tour d'horizon, un peu bouché il faut le dire, par les nuages défendant les sommets des Bauges. Tant pis, on reviendra. Et pendant ce temps, la température a pris quelques degrés ; les arbres n'hésitent pas à s'égoutter indécemment à notre passage au cours de la redescente.

Il n'y a plus qu'à rejoindre notre gîte à Thônes, avant la course du lendemain. Tous les indicateurs sont au noir : pluie, neige et mauvais temps prévu pour le lendemain. Notre hôte insiste vraiment pour ne nous servir un petit déjeuner qu'à 10h le lendemain, une sortie à ski étant totalement exclue a priori. Nous résistons quand même.

Il est vrai qu'au réveil, la pluie prévue est au rendez-vous. Nous montons quand même au départ des Combes, au cas où...., le degré de motivation est tout de même au bas de l'échelle. La visibilité est finalement presque potable, la pluie-neige s'étant transformée en bruine fine, après tout, il y a de quoi peauter. L'objectif initial (l'Ambrevetta 2463m) n'est certes plus envisagé, mais nous nous engageons dans la première combe, ou comme nous, d'autres skieurs dépités, se sont rabattus. De petites bosses en petites bosses à atteindre, nous remontons finalement 600m d'altitude, avant de nous arrêter définitivement sur un replat, pour ne pas plonger dans la purée de pois au-dessus de nos têtes. La température fait des dégats, la neige se transforme en pluie, les peaux bottent, la neige s'alourdit. Néanmoins la descente est loin d'être catastrophique, la visibilité est bonne, les skis fartés ne bottent pas, et le relief laisse à chacun la fantaisie de choisir son itinéraire. Mais méfiance, la surface coule facilement, nous ne sous attarderons pas trop. Là aussi, on reviendra pour finir cette belle combe.

Nous nous en sortons pas trop mal pour un we maussade !

Christine

 

(photos sur le site)

 

 

 

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