Samedi 22 Mars 2014

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Pointe du Mottet (Lauzière)

      Dénivelé : 1250m      Bon Skieur


Christine Faury


Départ le La Flachère (1370m) Sauvetage de Frédéric PAF LE CHIEN

Serait-ce le début d'une série noire pour le Caesug rando ?

Evidemment non, même si le we du 22-23 mars aurait dû être l'apothéose de la saison pour certains (-;

Certes la météo, nous a mis quelques bâtons dans les roues en se fâchant très fort, mais nous laissant tout de même le créneau du samedi matin pour aller rendre visite à la Pointe du Mottet au-dessus de Moutiers. Dès les discussions au parking le matin, nous savons que nous rentrerons le soir même, le dimanche étant exclusivement  réservé aux précipitations.

Nous chaussons donc les skis vers 7h30 à La Flachère, et la météo encore potable nous laisse bien espérer le sommet. Au hameau des Nants, nous récupérons un nouvel adepte de la randonnée, un chien sorti de nulle part, qui semble apprécier notre compagnie et ne nous quittera plus. Nous l'appellerons donc "Chien".

Une fois la combe de la Chambrette atteinte, nous apercevons la Pointe du Mottet, ainsi que le col par lequel nous passerons. Certes, le soleil n’est pas de la partie, mais l’itinéraire sans aucune difficulté nous laisse optimistes. Chien a dû faire trois notre propre dénivelée en multiples allers-retours entre nous quatre.

Le plafond se met doucement à descendre, la Pointe du Mottet s’efface dans les nuages, et  nous décidons alors de mettre un terme à cette randonnée au col du Mottet encore en-dessous des nuages.

La descente commence dans la neige à peine décaillée, et Chien trouve ce jeu très amusant. Tout–à-fait inconscient des dangers, Chien nous poursuit, saute au-dessus de nos skis, fait des écarts, nous barre la route en pleine vitesse, vient tricoter avec les skis de Frédéric, le fait chuter, et…. .  Frédéric ne se relèvera pas !

Le diagnostic est clair, Frédéric vient de se casser la jambe. Les secours sont immédiatement alertés, la situation n’est pas très bonne, la météo se dégradant doucement mais sûrement. Après une deuxième tentative, l’hélicoptère arrive enfin sur place, se pose à peine sur la pointe de ses patins, dépose en vitesse le médecin et deux secouristes, repart le temps de préparer le blessé, revient embarquer Frédéric pour l’hôpital, le tout en un temps éclair. Il était temps, un quart d’heure plus tard, le brouillard qui s’installe, nous aurait valu un secours pédestre, ce qui aurait été beaucoup plus difficile à supporter pour le blessé.

Nous souhaitons tous un prompt rétablissement à Frédéric qui a supporté une grande souffrance, et un embarquement rapide sans morphine vu l’urgence météorologique.

Nous sommes extrêmement reconnaissants envers le PGHM, qui a assuré ce secours dans des conditions difficiles, avec une efficacité, et un professionnalisme qui nous ont réellement impressionné. Nous souhaitons vraiment leur rendre hommage, cette richesse de qualités humaines ne se mesurera jamais en termes de PIB, et est pourtant autrement essentielle à notre vie.

Même si cette sortie ne s’est pas déroulée dans les conditions prévues, nous ne baissons pas les bras, la montagne sera encore une source de bonheur simple.

Bon courage à Frédéric et sa famille, et mille mercis au PGHM.

Christine

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