Samedi 23 Avril 2011

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Raid de Pâques à Avérole

      Dénivelé : 1200m      Très Bon Skieur Alpin


Eric Sibert


Carte IGN
Photo aérienne
Montée au col de la Bessanèse Changement de direction Descente du col de la Bessanèse Glacier du Baounet

La météo s'annonce médiocre pour le samedi et devrait s'améliorer les deux jours suivants, au moins le matin. Aussi, nous décidons de partir tranquillement le samedi matin.

Samedi 23: Rendez-vous à 8 h 00 à Grenoble pour un départ sous la pluie. La météo s'améliore alors que nous remontons la Maurienne. Les sommets sont poudrés. Nous empruntons la route puis la piste jusqu'au terminus de la vallée d'Avérole, juste sous le refuge éponyme. Alors que nous sortons de la voiture, le vent frais et humide nous rappelle que nous sommes bien en montagne. Même si quelques plaques de neige nous tendent les bras, nous portons les 100 m de dénivelé jusqu'au refuge. Nous posons le gros du matériel avant d'attaquer l'ascension du Col de la Bessanèse (3238 m) sous un ciel bouché. À 3000 m, nous nous arrêtons dans le brouillard et le vent. Le temps de retirer les peaux, le ciel se dégage. Bonne descente avec une fine couche de poudre compactée sur une sous-couche bien compactée. Nous déchaussons à 100 m du refuge.

D+ 975 m / D- 840 m

Dimanche 24: Ciel limpide au réveil avec un dernier croissant de lune au-dessus des sommets que nous visons. Les températures sont négatives mais le regel est tout juste suffisant pour nous porter lors de la traversée à pied en face du refuge pour atteindre les pentes enneigées. Nous partons pour l'Ouille d'Arbéron (3563 m). Assez rapidement, quelques nuages filamenteux font leur apparition. À la montée, je perds le pare-soleil de mon appareil photo. Il roule dans la pente jusqu'à perte de vue. Nous continuons l'ascension. Nous passons au Col d'Arbéron (3022 m) avec vue sur le Glacier du Baounet. Nous nous rapprochons du sommet avec un peu de slalom entre les rochers quand nous sommes pris par le vent et le brouillard givrant. Nous faisons demi-tour à 100 m sous le sommet. Il nous a manqué une petite heure. En redescendant, nous constatons qu'il y a en fait un plafond nuageux sur toute la région et qu'il ne lâchera plus les sommets de toute l'après-midi. Nous cassons la croûte vers le Col. Nous poursuivons la descente par de larges vallons avec une bonne neige en train de transformer. Nous partons à la recherche du pare-soleil dont nous suivons la trace ténue dans la neige. Nous finissons par le retrouver à 400 m de son point de départ. Retour au refuge qui est aux taquets ce soir là.

D+/- 1400 m

Lundi 25: Ciel légèrement voilé au réveil mais le regel semble meilleur. Nous partons pour le dôme de Neige Marie (3350 m). Nous ne suivons pas les hordes qui reprennent la trace de la veille mais nous empruntons l'itinéraire officiel indiqué sur la carte et confirmé par le gardien. Ça fait passer par une pente un peu raide mais ça nous évite de redescendre ensuite dans des vallonnements. Montée régulière sur le Glacier d'Arnès où nous sommes rejoints par la foule. Cette fois, nous atteignons le sommet mais la vue est quand même restreinte. À la descente, nous faisons équipe avec un toulousain qui a été abandonné par ses co-équipiers. Malheureusement, la poudreuse des derniers jours présente une petite croûte de surface pas très agréable à skier. Il n'y a que sur le bas que nous retrouvons la soupe printanière bien glissante. Nous pic-niquons peu avant le refuge. Après récupération de nos affaires, nous descendons à pied à la voiture alors qu'une petite bruine arrive des sommets. Sur la route, nous traversons plusieurs orages avant d'arriver sous la pluie à Grenoble.

D+ 1265 m / D- 1390 m

En ce printemps peu enneigé, le refuge d'Avérole s'est révélé un choix judicieux avec peu de portage et globalement une bonne neige.



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