Samedi 22 Janvier 2000

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Col de Merlet (Maurienne)

      Dénivelé : 1250m      Bon Skieur


Christian Barnoux et Christian Auguste


La présence dans le groupe de trois anciens ou actuel président du Caesug rando, ainsi que de 6 encadrants (sur 11), aurait dû me mettre la puce à l'oreille... Sans doute s'étaient-ils donnés le mot (j'en ai eu confirmation par la suite) pour mener la vie dure au co-encadrant que j'étais et dont c'était la première sortie en tant que tel. Toujours est-il que c'était là beaucoup d'honneur, et mon appréhension n'avait d'égal que la décontraction (apparente) de l'encadreur/chef Christian B.

Bref, après un contrôle très minutieux et détaillé du fonctionnement des arvas (au cours duquel je découvris avec effroi que l'encadrant/chef cachait son arva au fond du sac), des pelles et du nombre exact de randonneurs, nous partîmes sous un ciel sans nuages, vers 1050 m d'altitude (je n'ai pû par contre contrôler mon altimètre, celui-ci s'obstinant à n'indiquer l'altitude qu'en "feet"...) en longeant sur un bon chemin (ouf !) la rive gauche du ruisseau du Merlet.

L'allure soutenue nous conduit rapidement aux chalets de l'Echaut où nous obliquons rive droite avant de déboucher vers 5740 feet sur le vallon débonnaire, hospitalier et ouvert du Merlet... d'où partent de nombreuses courses fort intéressantes à première vue : Couloir des Fouages, Col du Villonet (2457 m), col de Colombière (2497m) à gauche, col de la Lavoire à droite (2382m) permettant l'accès à la magnifique combe des Reisses... Bref, que l'embarras du choix ! Ce qui a d'ailleurs entraîné, au pied de la pente terminale du col du Merlet, une valse hésitation entre les pro Col de Lavoire (qui présentait un itinéraire de montée plus sauvage) et les pro Col du Merlet (qui offrait à priori une meilleure neige à la descente). Le chef/encadrant ayant tranché pour le Merlet (avec l'accord du sous/chef), nous entamâmes l'ultime montée, alors qu'un minuscule nuage commençait à apparaître timidement sur la crête. Le choix du col Merlet fut finalement judicieux car le petit nuage, en dix minutes à peine, s'était considérablement étendu pour finir par obscurcir complètement le ciel de la Maurienne.

Le froid vif et le jour blanc nous ont incités à descendre au plus vite, ce que firent trois quinquas skieurs de l'extrême dans un couloir à 75 ° (peut-être un peu moins...), le reste du groupe préférant descendre par la voie normale...

Poudre alternée avec neige cassante ou dure, arbres ou arcos mal placés vers le bas ont rendu cette descente un peu "surprenante" et fatigante.

Fatigue vite oubliée a l'hôtel du Glandon à St Colomban les Villard où nous avons "squatté" la salle de restaurant, faute de place au bar, pour manger...nos casse-croûtes, largement arrosés de bière, vins chauds et autres panachés (parfois cumulés...).

Merci à la patronne pour son hospitalité, et à votre indulgence pour avoir lu jusqu'au bout...

Christian A.

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