Vendredi 8 Mai 1998

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Gran Paradiso (8-10 mai)

Gilles Lerondel


Depart vers 8h Vendredi matin du campus. Premier rendez vous a l'entree du tunnel du mont blanc sous un soleil radieux qui malheureusement a la sortie, cote italien est complètement cache par les nuages (je me permets de préciser que cette année se fut plus souvent dans l'autre sens). Finalement le ciel se découvrira dans l'après midi et le beau temps sera present pendant tout le WE. Nous arriverons a pont vers 1 heure non sans avoir vu les premiers chamois et pour certains bouquetins. Après un pique nique rapide nous commençons vers 2 h la montée au refuge vittorio emmanuele secondo par l'itinéraire d'été. Nous portons les skis 'seulement' sur 250 m. La neige tombée la semaine dernière nous permet ensuite d'arriver sans problème jusqu'au refuge. Ses montées au refuge pourtant sans beaucoup de dénivelée sont toujours très dures, chaleur, neige lourde... (n'est-ce pas Laurence?). La premiere des préoccupations arrives au refuge sera de savoir si il y a encore de la place pour le lendemain et pour certains deja pour le soir même (nous étions 9 et la reservation était pour 8). Il était en fait possible dans le cas ou il n'y aurait pas eu de place pour le samedi de redescendre pour changer de vallon et aller dans le val di rhemes ou bout duquel se trouve un refuge moins fréquenté que Victor Emmanuele, Benevolo mais ou l'on mange certainement une des meilleures pollenta d'Italie. Finalement nous resterons a Victor Emmanuele pour les 2 nuits (l'hypothèse de redescendre dans la vallée le lendemain et de reprendre les voitures n'ayant pas beaucoup de succès).

Samedi départ 5h30 pour le grand paradis. Pas de problème d'itinéraire il suffit de se mettre dans la file. La progression se fera sans problème, la neige froide mais pas gelée se transformera très lentement au cours de la matinee grace un ciel voile. Nous nous diviserons en deux groupes ayant des vitesses de progression différentes (certains ayant peut-être des doutes de mériter le paradis ou voulant faire la montée dans un calme religieux en laissant passer le gros des troupes, je crois que c'était l'idee de Laurence, les autres certainement motivés en partie par la Grappa emmenée par Tea). Jeannot, Colette, Jean Paul, Andre, Christie et Tea arriverons vers 11h au sommet, Alain et Gilles 1 heure plus tard, Laurence étant restee 150 m plus bas au Becca di Moncorve (précisément a 3875 m). Le paysage au sommet est grandiose ( 180 degrés de sommets tous plus connus les uns que les autres, en partant du nord est et en allant vers l'ouest; le mont Rose, le Cervin, La Dent blanche, le grand Combin, le Mont Blanc, la Tournette (peut-être), la Grande Casse, les Écrins, le Monte Viso). La descente se fait au debut dans une neige croûtée puis bien transformée a la fois par le soleil et les 'quelques' skieurs passes avant nous. Finalement nous ne serons pas les derniers a arrives au sommet, nous croisons 150 m plus bas a 12h30 un groupe d'amis italiens dont le retard peut être excuse puisqu'ils étaient partis de Pont a 6 h !!!. L'arrivée au refuge s'étalera entre 13h30 pour les premiers skieurs et 15h30 pour Andre (le raquetteur). A propos bien que l'utilisation des raquettes soit peu développée en Italie nous avons croises un nombre important de gens a raquette, il faut dire que ce WE la population du refuge était principalement française. La journée se terminera en lézardant au soleil (bière et magret de canard fume, merci Alain!) devant le très beau glacier suspendu du Ciarforon et non sans avoir jete au coup d'oeil sur la très belle Tresenta la rando du lendemain.

Dimanche depart 6 h du refuge avec tout le materiel. Les quatre cent premiers mètres consistent a remonter le glacier de Moncorve en très bonnes conditions et a venir se mettre sous la très jolie pente terminale de la tresenta (NO). Cette partie se fera tranquillement légèrement caresse par les rayons du soleil qui fait son apparition derriere le col du grand paradis. Les conditions de neige sont très bonnes abondante mais très bien stabilisée. Nous choisissons de monter par la droite (verso col de Moncorve). Arrive 200 m sous le sommet deux itinéraires sont possibles soit suivre l'arrête mi-neige mi-rochers (itinéraire d'été) ou retraverser vers la gauche (verso col du grand paradis) on monte alors dans une pente soutenue (30-35) qui se termine par un raidillon a 40° juste sous le sommet. Cet itinéraire présente l'avantage de déchausser simplement 10 m avant le sommet. Finalement Jeannot en choisissant la premiere option arrivera lui aussi quasiment au sommet a skis. Tea, Jean Paul, Andre et Colette ayant laisses leur skis en aval profiteront tout de même de la très belle vue au sommet (notamment sur le grand paradis). Un troisième itinéraire a été finalement propose par Christie puis suivie par Laurence et Alain, c'est a dire ne pas faire les derniers deux cent mètres. Nous arrivons au sommet vers 10h.

Pour la descente Jeannot et Gilles décident de prendre sous le sommet directement (450 m de neige encore peu transformée dans une pente moyenne de 35°, très sympa) Colette un peu frustrée ira rechercher ses skis pour venir nous rejoindrent a mi pente. Tea, jean Paul et Andre iront rejoindre Christie, Alain et Laurence. Nous nous retrouvons au pied de la Tresenta pour commencer a 11h la descente vers pont. L'itinéraire consiste a longer le Ciaoforon, le becca di Monciair, la Denti del Broglio et a venir rejoindre le fond du val salvranche en aval de la pointe Foura. Itinéraire très beau sur glacier avec a gauche des pentes très raides alternant couloirs et arrêtés rocheuses. Arrive au pied du Ciarforon nous nous divisons en deux groupes Jean Paul, Jeannot et Colette partent devant et Christie, Alain, Laurence, Tea et Gilles descendent en gardant a vue Andre qui voulant profiter également de ce paysage decide de prendre le même chemin ce qui est quelque chose car si en skis cela se fait bien c'est très long en raquette ce qui explique peut-être que ce jour la il soit le seul a l'avoir fait. Finalement avec Andre pour gagner un peu de temps nous décidons de couper pour rejoindre le vallon plus vite. Cela ne nous fera pas gagner de temps mais nous permettra de trouver un autre itinéraire de descente se terminant par un joli canal (en fait Jeannot, Colette et Jean Paul sont également passes par la). Les skieurs se retrouvent tous au parking vers 15 h, le raquetteur ira les rejoindre a la terrasse de l'hotel de Pont vers 16h.

Nous avons été finalement très chanceux pour le temps, les conditions de neige ont été très bonnes et tous je crois charmes par la beauté de ce massif.

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