Dimanche 29 Mars 1998

Le Glacier Courbe

Yves Laurent

RdV 5h30/6h30 parking de Physique (l'heure officielle est 6h30 mais tout le monde n'a pas encore mis sa montre à l'heure d'été). Il faut ensuite 1h10 pour aller à Valsenestre dans le Valbonnais.

Première surprise en arrivant, le départ est à 1300m d'altitude et pas à 1450m comme annoncé dans le guide (qui ne devait pas être au courant de l'ouverture d'un parc national en Vanoise). La course va donc faire 1800m. Heureusement, les 150m ont été ajoutés au départ de la course et tout le monde sait que ce sont les 100 derniers mètres qui sont difficiles pas les 100 premiers!

Après quelques centaines de mètres dans un bon chemin, on arrive au pied de la pente. Très impressionnant ce petit glacier tout là-haut! L'avalanche qui d'habitude barre toute la vallée est très réduite cette année ce qui montre qu'il a vraiment peu neigé en Sud Oisans.

La neige est dure et la pente se redresse assez rapidement. Jean-Paul, qui essaie des skis tout neufs, a quelque peine à les maîtriser ce qui lui vaudra deux ou trois chutes. Yves (dit 'le président') perd un ski qu'il rattrape et un couteau qui lui sera ramené une heure plus tard par un randonneur sympa (il semble donc qu'il y ait des randonneurs sympas même en dehors du CAESUG). Par chance, les demoiselles sont plus habiles.

Après avoir longé une arête rocheuse, on la franchit par un couloir raide et étroit. Comme il n'y a pas beaucoup de neige, il n'y a pas non plus beaucoup de choix pour l'itinéraire.

On a déjà monté 1400m et J.P. toujours en délicatesse avec ses skis renonce à continuer. On descend 20m pour contourner une barre rocheuse (on peu aussi la franchir par un petit couloir raide) et on arrive enfin au pied du glacier. Claire décide d'en rester là.

En face, le Ramu n'est absolument plus skiable, tellement il manque de neige.

Il est déjà midi et malgré l'orientation Ouest, la neige commence à dégeler sérieusement. La montée sur le glacier (200m à 35 degrés) est pénible, mais quel spectacle! Sabine arrive facilement au sommet, son président un peu moins. Le haut du glacier est un cirque magnifique avec un petit lac glaciaire, un mur de neige d'une cinquantaine de mètres de haut qui est skiable puisqu'il y a une trace (au moins 45 degrés) et un col qui permet de passer dans le Vallon de Lanchâtra.

Comme il est déjà tard on se dépêche de redescendre en récupérant les petits poucets. La neige est excellente en haut mais déjà trop molle plus bas et il faut chercher des passages qui sont restés à l'ombre.

Le gîte de Valsenestre étant fermé, le pot rituel est pris à Entraigues. Suite à un pari risqué sur la densité des cafés dans les hautes vallées alpines, Sabine s'engage à 'se faire curé' puis y renonce en prétendant que c'est impossible. Dommage!