Samedi 28 Mars 1998

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La Pointe d'Emy

Sabine Durville et Patrick Morel


RdV 6 h au campus, arrivée vers 8 h à Albanne (1620m). Le café est juste à côté des voitures : important pour le retour ! Le soleil est déjà haut, il fait beau, chacun prend son temps. Départ les skis sur le dos, heureusement pas pour longtemps : juste pour monter à travers champ et dès que l'on atteint le chemin forestier, chacun est heureux de mettre ses skis aux pieds.

La point d'Emy n'est pas visible, mais la Grande Chible l'est. Au détour d'une courbe à droite du chemin sur lequel nous progressons doucement, le beau vallon menant au Col d'Emy s'ouvre à nous. Nous le remontons sans difficulté par la rive gauche. Bonne ambiance, chacun discute, fait sa trace. A droite, on peut apercevoir le sommet des remontées mécaniques des Karellis.

Vers la cote 2200m, une variante est proposée : ceux qui le souhaitent peuvent monter sur la Grande Chible, en s'écartant légèrement sur la gauche pour rejoindre le Col. Patrick qui a déjà fait la Pointe l'an passé est prêt à encadrer le groupe. Ils seront quatre à le suivre : Jean-François, Philippe, Claire et Régine.

Le reste du groupe continue en obliquant plutôt sur la droite pour rejoindre les pentes sous la Pointe. La chaleur devient de plus en plus intense, et avec elle la soif et la fatigue ... Jean-Yves peine, Gilbert l'accompagne. Enfin, après 4 heures, le groupe arrive presque au sommet. Les 20 derniers mètres se font à pied. C'est alors que le vent tant espéré dans la montée se met à souffler. Nous redescendons vers les skis pour pique-niquer espérant aussi se mettre un peu à l'abri du vent, tout en observant l'autre partie du groupe, qui semble arrêtée un peu au-dessus du Col. Visiblement, leur projet de monter le plus haut possible puis de basculer derrière pour revenir par le Pas de Pertuité (faisant ainsi une boucle) n'est pas réalisable.

Les deux groupes commencent la descente à peu près en même temps, chacun sur un versant du vallon, et au même rythme. La neige est bien transformée de sorte que, malgré la chaleur et l'heure avancée, les virages s'enchaînent bien et le groupe se reforme dans le bas du vallon, descendu rive droite cette fois. C'est en traversant le pont pour rejoindre le chemin que notre ami Denys nous a fait une belle figure de style, qui lui a malheureusement coûté une spatule ! Le Docteur Morel immédiatement sur les lieux a vite été rassuré sur l'état du skieur (puisque indemne), heureusement meilleur que celui du ski.

Remonte-pente habituel au café du village autour d'une assiette de bugnes gentiment offerte par Anne-Marie, avec de prendre le chemin du retour. L'ensemble des participants semblait satisfaits de leurs co-encadrants, eux-mêmes satisfaits de leurs ' encadrés ' : tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, et cela donne vraiment envie de continuer ... Même sans le café, les sablés, la ' badoit citron ' et les plaisanteries d'Henri -

Le deuxième groupe : vers la Grande Chible

Départ a je ne sais plus quelle heure indue du matin..... on oublie vite les réveils douloureux. Nous arrivons a Albane 1600 m (petit village au dessus des Karelis) sous un grand soleil chaud.

La pointe d'Emy et La grande Chible s'offrent a nous vers l'ouest. Tout le groupe (officiellement parti pour la pointe d'Emy) grimpe allègrement le petit champ escarpé pour rejoindre un sentier forestier ou il reste un peu de neige. Seul Patrick, sous l'emprise d'un virus (de grippe ?) arrive au sentier en nage. Dans une lutte féroce le virus cede (ébouillanté ?) et notre vénéré chef de course est tout ragaillardi.

A la sortie de la foret nous nous engageons dans un vallon oriente est deja bien chauffe par le soleil radieux. Patrick en tete mène alors un bon train et Sabine a son habitude fait des aller-retours ( avec de multiples accelerations.... nous prepare t'elle quelque course de ski-alpinisme ?) appareil photo en main. Dans les premieres pentes Christie apprend a faire des conversions sous l'oeil vigilant de Sabine.... Christie très douée y parvient du premier coup et ne se lassera pas de les perfectionner jusqu'au sommet. Petite pose au premier replat.

La grande Chible taquine Patrick..... y va t'on ? Au vu de la neige vierge qui tapisse le versant nord de la grande Chible Patrick craque 'On y va'.... et il embarque 4 joyeux adeptes derriere lui (et devant lui). On ne retient plus Philippe qui galope vers l'arete de la grande Chible.... nous nous retrouvons tous a un col qui sépare La grande Chible de la pointe Emy.... de la nous constatons que le versant sud est totalement déneigé et impraticable.

Va t'il falloir affronter la neige profonde et la crete rocheuse en face nord ? Seul Philippe osera brasser jusqu'aux hanches (Claire se voit deja noyée jusqu'au cou dans cette pente raide .... et renonce). Nous observons quelques autres skieurs la haut vers l'arete qui pédalent et progressent TRÈS lentement. Raisonnables nous rejoignons une petite croix (2854 m) le long de la crete ou Philippe nous rejoint. Le casse croute est bienvenu . Patrick essaie de nous épater en dégainant une bouteille de Coca-Cola et un paquet de saumon fume..... De peur que les microbes de Patrick ne soit ragaillardis par l'altitude (c'est bien connu qu'ils sautent plus haut et plus loin en altitude) nous le laissons profaner les crêtes des Alpes et s'Américaniser tout seul....

La bas sur la pointe d'Emy nos camarades ont l'air d'avoir froid.... nous les épions aux jumelles...

Enfin la descente : Nous partons un a un dans la plus grande pente de neige fraîche (presque poudreuse). Patrick et Philippe dessinent de belles traces que Jean-François et Claire admirent. Nous restons sur cette face nord (un regal) longeant le vallon le plus longtemps possible et retrouvons les Emyistes avant de rejoindre la route forestière.

Derniers virages dans les champs avant de déguster bières et bugnes au troquet fort sympathique d'Albane.

La grande Chible reste invaincue mais les guerriers s'en retournèrent ravis.

N.B. Il manquait juste le cafe, les croquants, l'apero, le jaja pour se mesurer a Henri.... Y a du boulot !!! Il est vivement recommande aux encadrants ayant (ou allant) passe leur brevet de chef de course de faire un stage auprès de Henri !

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