Samedi 14 Mars 1998

Week-end du 14 et 15 mars dans le Champsaur

Gérard Baille

Samedi 14 :
Départ a 6h du campus, course poursuite jusqu'à Vizille ou Patrick rattrape Elie pour ne pas monter tout seul, pause café aux Barraques puis Les Richards (1548m) au dessus de Pont du Fosse départ de la course. Le faible enneigement nous oblige a démarrer skis sur les sacs. Vers 1750 m, tout le monde chausse après la traversée du torrent pour cheminer entre croupes et vallons sous le sommet du Palastre qui est contourne par l'Est. On débouche alors dans le cirque allant de Soleil Boeuf a la Prouveyrat en passant par la pointe sud de la Venasque. Le groupe se sépare en deux. Les uns montent directement dans la combe sous le sommet, tandis que les autres préfèrent suivre l'arête (pour le fun).

Tout le monde se retrouve au sommet d'où l'on a une vue panoramique sur les ballades possibles en Champsaur. Les ubacs semblent correctement enneigés jusqu'au fond de la vallée, par contre les versants sud ne sont pas skiables en dessous de 2000m (il faut compter un bonne heure de portage a la montée comme a la descente pour le Vieux Chaillol).
Les traces de skis sur l'Aiguille d'Orcières sont engageantes.

L'objectif du lendemain s'impose : ce sera l'Aiguille d'Orcières. La pose au sommet se prolonge dans une ambiance printanière. Après le sauvetage du sac de notre president qui a dévissé (le sac pas le president) nous entamons la descente dans une bonne neige en choisissant les versants les moins ensoleillés sous le Palastre. La neige s'humidifie sur le bas, mais elle reste skiable jusqu'au torrent des Bonnets vers 1560m. Les skis sont remis sur les sacs pour un quart d'heure de portage jusqu'a la voiture. Deux téméraires qui devaient avoir des skis de location ont déchaussés aux Richards.

Cette première journée s'est terminée par une séance apéro chez Yves a l'Aulagnier (le noisetier en parler champsaurin) et avec les gâteaux de Claire. Séance de séparation douloureuse : Elie et Patrick nous quittent mais ils seront remplacés par Carla et Geneviève.

Après l'apéro, installation au gîte des Marrons que l'on demande d'agrandir pour le Caesug : tout le monde n'a pas pu être hébergé! René (avec chapeau mais sans moumoute), champsaurin depuis peu est venu partage le repas au gîte.

Dimanche 15 :
Rendez vous a 6h30 au gîte, direction Orcières. Le bon enneigement en versant nord nous incite a partir du Drac (1370m) et non pas des Audiberts. Les skis sont chausses a la voiture a 7h30 et la montée commence en douceur par une piste qui mène au chalet des Chabaubs puis se poursuit en alternant clairières et foret de mélèzes. Vers 1750 m on rejoint l'itinéraire classique. Les couteaux sont mis par précaution avant que la pente ne se redresse trop et la montée se passe sans problème malgré le vent qui commence a forcir.

A 11h15, les derniers atteignent le sommet (2790 m) n'en revenant pas d'avoir fait 1420 m en moins de 4 heures.
Le vent ne nous incite pas a prolonger la pause. La descente se fait en poudreuse jusqu'à des rochers bien abrités vers 1750 m sur lesquels on s'installe pour une petite heure de casse-croute-sieste. Retour aux voitures skis au pied vers 14 h. Les bons citoyens peuvent rentrer tranquillement et remplir leur devoir électoral après une halte chez René (café, cidre, salade de fruits, gâteau).

Bilan du week-end :
Tempête de soleil sur le Champsaur (quelques visages en portent des traces).
Bon ski malgré le faible enneigement des versants sud.
Tout le monde semblait ravi a l'exception de quelques frustres :
- ceux qui voulaient dépasser les 3000m,
- ceux pour qui il n'y avait pas assez de dénivelée,
- ceux qui n'ont pas pu être loge au gîte et qui ont du trouver refuge dans la famille,
- celle pour qui les possibilités de randonnées en Champsaur se limitent a l'Aiguille d'Orcières et a l'Aiguille d'Orcières,
- ceux qui se sont fait faucher leur saucisson par le chien, ...
En fait ça fait pas mal de frustrés.

A l'an prochain pour de nouvelles aventures dans le Champsaur : Sabine est déjà inscrite et je promet a Carla de faire autre chose que l'Aiguille d'Orcières.