Dimanche 11 Mai 1997

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Pointe du Gros Caval (Tarentaise)

      Dénivelé : 1100m


Claude Morand


Sous l'assaut des intempéries annoncées par la météo, les 3 jours du tour de la Galise se sont réduits a un seul jour, et les fiers randonneurs du Caesug, amollis par les agréables conditions anticycloniques des 2 derniers mois, ont laissé tomber.

Nous nous sommes donc retrouvés 3 courageux (Yves, Jean-Yves et Claude) samedi au départ du campus.

Montée au refuge du Prariond sous un beau soleil en suivant le sentier d'été complètement déneigé et parfaitement en sécurité. On repère une trace de descente a ski au fond de la gorge de l'Isère et peu de trous d'eau dans les parties visibles. Puis a la sortie des gorges, neige fraîche molle et arrivée 1h30 plus tard au Prariond au milieu des marmottes et des chamois.

Une vingtaine de randonneurs, présents depuis jeudi nous apprennent que le temps et le ski ont été pires que médiocres les jours précédents (neige croûtée en haut, et molle en bas). Le début de nuit est clair mais la lombarde (ou le foehn?) rabattent des nues depuis la frontière italienne, ce qui masque les étoiles vers l'est.

Dimanche lever a 6h30 et départ pour la Galise a 7h : 30mn plus tard la montée vers la Galise est toujours embrumée, alors que dans notre dos l'aiguille Perce et le Gros Caval sont au soleil.

On déchausse et descend sur Prariond avec de la bonne neige dure pour remettre les peaux et couteaux a l'entrée des gorges de l'Isère. Montée au soleil sur neige gelée pendant une heure. Puis la neige se croute et le temps se gâte.

Le temps gris, quelques flocons, 20cm de neige fraîche bien lourde pouvant former une plaque, nous arrêtent 100m sous le Gros Caval.

Descente avec jour blanc et neige fraîche puis croûtée sur 500m, les traversées sont presque aussi périlleuses que les virages : Jean Yves (2), Yves (2), Claude (4) : le score le plus élevé ne désigne pas le meilleur skieur. On se résigne finalement a enchaîner conversion sur conversion.

Dans les 300m suivants, un choix judicieux des virages permet de rejoindre sans plus de dégâts l'entrée des gorges où l'on suit la trace repérée la veille. Tout se passe bien jusqu'à un passage bien raide au-dessus d'un trou d'eau : la neige nouvelle, lourde et molle, ne tient pas et, à notre passage, amerrit 4m plus bas la ou un bon bain frais nous attend.

Ce devrait être fini, mais au dernier virage avant la sortie, il n'y a plus de neige sur 20m, ce que la veille on n'avait pas pu voir du sentier d'été. On finit en traversée accrochés au rocher avec skis et bâtons a la main. Nouveau score : un pied mouille sur 6.

Fin de la randonnée : le mauvais temps s'installe, et pas un café d'ouvert a Val d'Isère, c'est a Seez qu'on a pu enfin se restaurer. A bientôt pour rando aussi réussie? Claude 

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