Samedi 3 Mai 1997

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Tarentaise: Archeboc

      Dénivelé : 1200m


Dominique Daudon


Départ du Campus a 14h sous les flocons de peupliers . Il neige ?(10 cm au pied des peupliers) On gare les voitures avec plein de copines a la prise d'eau EDF au lieu dits les Savonnes; (Départ pour le refuge du Ruitor et de l'Archeboc). Un peu de portage sur la route en terre a flanc de montagne. A l'arrivée sur le torrent de la Motte, le groupe se sépare entre :

  • -les adeptes du portage sans les vernes.
  • -les adeptes des vernes sans portages.

(Manifestement les organisateurs CAESUG préfèrent les Vernes)

Bref tout le monde arrive au refuge entre 18h30 et 19h, suivant l'option d'itinéraire choisi, ou la poursuite de marmottes effectuées.

Pendant que certains affames se précipitent sur le bon repas prepares au refuge , 3 purs et durs ( pour combien de temps encore ?) entament sur la terrasse la traditionnelle soupe Maggi purée mousseline (Maggi aussi !) en observant les nuages lenticulaires qui pointent leur nez a l'Ouest..........

Dimanche vers 5h30, le groupe déjà bien éveillé par le troupeau qui a descendu l'escalier 1/4 d'heure avant se précipite a son tour. Bouh que le ciel est noir a l'ouest , qu'il est gris au dessus des têtes. Après un moment d'hésitation (si on se rabattait sur le col du Mont ?) nous partons à 6h30 en direction de l'Archeboc, et décidons d'annuler la 'traversée' prévue vers le Monal (D'après la Gardienne , on va porter!)

D'abord dans la trace du troupeau de 5h15, puis seuls (ils abandonnent la neige n'étant vraiment pas bien regelée) nous montons la combe qui mène au Col de l'Argentière. L'autre option d'itinéraire (un peu plus a l'est) n'a pas été choisi car les corniches qui le surplombent sont impressionnantes. Cela laisse supposer 'des plaques' et unes ortie sous le col pas très facile. Après une grosse averse, un regroupement, quelques paroles optimistes sur la météo (perturbation peu active qui disaient!), nous persévérons, nous nous obstinons. Par notre combe, nous arrivons sur le Glacier de l'Argentière un peu a l'Ouest (50 m) du véritable Col de l'Argentière (un peu plus raide, et sans trace).

Et la, l'éclaircie tant attendue nous récompense Après la traversée du Glacier nous chaussons les couteaux vers 3000 pour franchir les 30 m raides entre les rochers, qui permettent d'aborder la face d'Archeboc et Ormelune. Le brouillard nous enrobe de nouveau 150 m sous le sommet.L' Arrivée se fait donc sans aucune visibilité, en suivant la trace de 5 autres skieurs venant du même refuge, (sans doute réveillés par le troupeau de 5h30 ) qui nous ont doubles (Dans notre trace, les couteaux étaient devenus inutiles).

Arrivée a 10h30 en haut . (mais c'est ou le haut, tout est dans le coton!) A l'abri du vent, dans le brouillard, pres de la corniche la polémique commence : On mange ou on grignote......... Finalement, les estomacs ont été les plus forts , on mange ! D'ailleurs plus le temps passe plus les éclaircies devraient grandir (météo France !), ca ne peut pas être pire !!!etc...........

Et finalement au moment de descendre le nez dans la trace de montée, une éclaircie illumine la face et a toute vitesse de peur qu'elle ne soit qu'un rêve, nous dévalons Archeboc en petit virage. Pas même un regard sur la belle Ormelune abandonnée, Pas même une pensée vers le beau couloir raide qui surplombe le glacier de l'Argentière. On y voit et on descend . (le petit passage entre les barres eu été délicat a retrouver dans le brouillard!) La neige est bonne jusqu'au col puis encore 150-200 m en dessous.

Après, disons que l'on a goûté au joies du ski nautique, avec un dessert surprise en excellente neige derrière une moraine. De retour sur le plat après quelques vernes, les skis sur le sac, nous retrouvons Geneviève. Après un petit déjeuner tranquille vers 7h30 (tous les troupeaux de randonneurs sont déjà partis), elle a eu le loisir de bouquiner en attendant une éclaircie favorable a l'ascension du col du Mont en raquette.

Après un pot au hameau des Crocs, retour au parking vers 17h30 sous la chaleur étouffante, et la neige de peuplier (y a 20 cm maintenant !)

Un seul regret, la belle Ormelune abandonnée a encore pleure : elle aurait bien aimée avoir notre visite. Mais c'est toujours pareil, ces randonneurs, ils en n'ont que pour le grand Archeboc et ses 50 m de virages supplémentaires. 

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