Vendredi 2 Mai 1997

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Avérolle: Pointe Marie

      Dénivelé : 2000m


André Plisson


Très beau temps, très chaud samedi, couche de neige tombée mercredi 30, transformée et lourde pour notre sortie de Vendredi et légère pour notre sortie de samedi.

Le départ du campus s'est effectué vers 8 h . 3 personnes sont prises au passage au Cheylas direction Pontcharra, Modane, Bessans.

Après Bessans, on prend à droite (près d'un centre de fond) la route d'Avérole qui nous offre une belle perspective sur la pointe du Charbonnel. On continue cette route jusqu'au terminus, à cette époque l'arrêt au parking des Vincendières n'est pas obligatoire ce qui évite le portage. Le parking (2080 m) est à 20 mn du refuge d'Avérole (2229 m). Au nombre de marmottes vues près du parking, nous en déduisons qu'il doit y avoir un élevage dans le coin.

Nous sommes au refuge vers 11h45 et après installation, nous décidons de partir immédiatement (12h30) pour une mise en jambes vers le col de la Bessanèse sur le glacier des Grandes Pareis. Une montée rapide nous conduit vers 3100 m où la chaleur et la faim auront raison de certains d'entre nous. Nous effectuons une partie de la descente dans une neige profonde et lourde et marquons une halte casse-croute à mi-descente. Le Bordeaux, le Génépi, le chocolat à la menthe, les gâteaux, . . . sont les bienvenus et remettent tout le monde en forme pour la deuxième partie de la descente qui s'effectue dans une bonne neige transformée.

Retour au refuge vers 17h30. Sabine et Carla en profitent pour disparaître et photographier les petites fleurs, que d'énergie dépensée pour des photos que nous ne verront même pas, mais ceci est une autre histoire.

Vu l'exposition sud de l'Albaron (portage assez long), je propose de faire le lendemain l'Ouille d'Arbéron (3564 m) pour profiter de meilleures conditions de neige.Une de nos connaissances du CAESUG qui en descend nous indique alors que les 300 derniers mètres s'effectuent à pied. C'est la raison pour laquelle nous nous rabattons sur un sommet près de la Pointe Marie à 3321 m, au grand désespoir de Sabine qui venait faire un 3500 (encore toutes mes excuses !), mais le gardien du refuge nous promet la poudreuse, alors !

Le couscous servi au repas du soir est apprécié de tous (3 plats pour notre table) et la nuit est plus ou moins réparatrice selon les membres du groupe.

Lever à 5h15 puis départ vers 6h45. Un petit portage (15 mn) pour atteindre la neige (2190 m) et nous chaussons, direction le col d'Arnes et la pointe Marie. Un petit couloir glacé (100 m environ) provoque une poussée d'adrénaline chez Philippe pour cause de peaux récalcitrantes. Après une longue traversée, nous prenons pied sur le glacier d'Arnes où la poudreuse nous attend. La montée jusqu'au sommet (3321 m) situé à la droite de la pointe Marie s'effectue sans difficultés et sans déchausser. Le temps de montée moyen est de 3h30. La température plus que clémente nous incite à rester au sommet où la présence de la colonie italienne est remarquée (les refuges italiens ne sont pas loin). Sabine prend des risques inconsidérés pour photographier la corniche sommitale, mais je n'insisterais pas sur ce sujet.

L'appel de la poudreuse est le plus fort et nous descendons dans une neige superbe les 400 à 500 premiers mètres de déniveler. Le film vidéo que j'ai fait à cette occasion nous permettra de voir cette descente et d'apprécier le style (et les chutes) de chacun, Carla nous faisant de nouveau une démonstration de technique.La deuxième partie de la descente est effectuée dans la foulée, malgré les angoisses de Henri qui a soudain très faim en pensant au petit couloir glacé du matin, mais ses craintes sont balayées dès le premier virage dans le dit couloir, les conditions sont excellentes jusqu'au bas de la descente.

Nous sommes de retour au refuge vers 13h et je pense que personne n'a regretté l'Albaron.

Après le traditionnel casse-croute qui nous permet de finir les spécialités de chacun, nous entamons le retour vers la civilisation.

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