Samedi 27 Mars 1999

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Vallon des Férices

      Dénivelé : 1000m      Bon Skieur


André Plisson et Henri Vinti


Après quelques hésitations le vendredi, au vu les prévisions météo, nous décidons avec Henri de maintenir nos sorties et de les regrouper éventuellement. Rendez-vous à 6H30 au campus où quelques forfaits ramène le groupe des participants aux deux courses à 7. Henri, qui avait des tuyaux pour une météo meilleure dans le sud et qui optait pour le Dévoluy, se joint à nous pour rejoindre le nord de Belledonne.

Le groupe nous récupère à 7h00 au Cheylas et nous prenons la direction de La Rochette sous la pluie. Au-dessus d'Arvillard vers le temple bouddhiste du Karma-Link, la pluie se transforme en neige. Nous prenons la route forestière jusqu'à ce que nous soyons bloqués par la neige (à 900 m d'altitude).

Nous attaquons la montée vers 8h00 avec les skis sur le sac. A 8h30 vers 1000 m nous pouvons chausser et commencer la longue remontée du vallon des Férices. La forêt est splendide sous la neige et de nombreuses traces de biches ou cerfs sont visibles, mais il neige sans discontinuer et il nous faudra déchausser pour le franchissement de 5 ruisseaux avant d'atteindre la baraque de Cohardin (1248 m). Une expérience intéressante et peut-être inédite a été réalisée lors de cette sortie, alors que certains commençaient à botter, je leur ai proposé un flacon de colle comme anti-botte jusqu'à ce que Patrick, prudent, lise le mode d'emploi, les conséquences ne semblent avoir été pénalisantes pour les intéressés, mais il faudra proposer à Coll-Tex (pub gratuite) d'utiliser des flacons de couleur différentes pour ses différents produits.

La pente se redresse enfin et nous permet de rejoindre à travers la forêt le Chalet de Pré Nouveau (1430 m) qui est fermé. Malgré la neige persistante, nous décidons de continuer vers le chalet des Férices et après la traversée d'une très grosse avalanche descendue du Grand Miceau et quelques hésitations sur l'itinéraire, nous arrivons sous le dernier verrou qui donne accès au chalet des Férices. La pente s'est nettement redressée, le brouillard est plus épais et un certain nombre d'entre nous sont trempés. Il est 11h30 et nous sommes à 1825 m, il est décidé de redescendre pour profiter de la neige fraiche et se restaurer dans une des cabanes du bas, non sans avoir gouté l'"antigel" de Henri avant d'entreprendre la descente.

Le "jour blanc" nous gâche un peu le plaisir de la "fraiche" et nous vaut quelques belles cabrioles et des figures non référencées dans le manuel du petit randonneur illustré. La descente dans la forêt est agréable et nous atteignons vers 12 h 45 la baraque de Cohardin où nous pouvons nous réfugier au sec (en entrant par l'étage) et nous mettre à table. Un Chardonnay, un Chinon, une petite poire, la "verveine" et les petits gâteaux d'Henri accompagnent les provisions de chacun, apportent un peu de chaleur et font oublier le mauvais temps qui ne nous a pas quitté.

La descente jusqu'à la voiture que nous atteignons vers 15 h s'effectue dans la bonne humeur, sous la neige qui persiste et en poussant fort sur les bâtons et nous nous retrouvons tous au bistrot d'Arvillard devant un vin chaud bienvenu.

Personne ne semble regretter d'avoir bravé le mauvais temps et d'avoir goûté l'air vivifiant de ce vallon des Férices qui mérite d'être revisité par beau temps malgré sa marche d'approche longue et fastidieuse. Peut-être une prochaine fois pour aller jusqu'au Grand Charnier.

André

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