Samedi 5 Avril 2003

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Taillefer

Sommet : 2857 mm      Dénivelé : 1400m      Très Bon Skieur Alpin


Sabine Durville et Henri Vinti


Départ à 8 du campus peu après 6 h 30.

Après avoir pris Jean Michel à Vizille, ce sont Claude et Dany qui se joignent à nous à Séchilienne. La route est déneigée jusqu'à l'épingle à cheveux à 1450 m.

A 7 h 50 nous nous engageons à ski sur le sentier qui part à droite de la route (50 m après l'épingle) et que nous suivrons jusqu'à la sortie de la forêt du Pré des Dames. A ce moment là, nous découvrons derrière nous nos compagnons qui s'étaient échappés et avaient décidé de suivre un autre chemin que nous. Claire est toute contente de se retrouver en tête du groupe et Dany de se rendre compte qu'après 1 h de montée il y a encore du monde derrière elle.

Rapidement nous remontons la combe avant d'entamer la traversée (interminable) du plateau Brouffier, bordé au nord par la Crête du même nom. Vers 2450 m, peu après avoir obliqué à droite, nous chaussons les crampons à un endroit encore confortable, avant la traversée sur neige gelée qui nous conduit à la sortie très raide (S5 sur 20 m) du Pas de la Mine. Pour la sécurité, Henri sort la corde et deux de nos compagnons en profitent, tandis que je reste derrière pour assurer et rassurer. Les autres ont déjà franchi le Pas depuis ½ h et nous attendent tranquillement sur l'arête. Lorsque nous arrivons finalement Elie est déjà parti ‘en éclaireur' et il ne sera rejoint que 300 m plus haut.

Nous décidons de ne pas suivre l'Arête Brouffier, mais descendons de 30 m pour regagner la Combe de l'Emay que nous remontons par le versant droit. Le groupe s'étire de plus en plus dans la montée et se reforme à 150 m du sommet. Quant à moi, je ferme la marche loin derrière et, finalement, épuisée après 5 h d'effort je m'arrête moins de 100 m sous le sommet tandis que le reste du groupe est déjà en haut et ne tarde pas à me rejoindre, chassé par le vent du nord. Le casse-croûte se fera en plusieurs étapes le long de la descente.

Nous redescendons la Combe jusqu'au Pas de la Mine. Là, nous déchaussons pour monter les quelque 20 m qui nous permettent de prendre pied sur l'arête, où certains rechausseront les skis tandis que d'autres continueront à pied le long de l'arête que nous suivons, direction sud-ouest, jusqu'au Pas de la Vache. Là tout le monde déchausse et, sur les conseils de Carole qui dirige les opérations à ce moment, nous mettons les crampons afin d'assurer l'accroche pour ce passage aérien étroit, mélange de neige, rocher, herbe, … Un courte descente ouest puis nord nous rapproche du lac Broufier, mais nous obliquons rapidement à gauche, avant de perdre trop d'altitude, restant bien sur les pentes sud du Ruisseau Guilliman. La pente devient de plus en plus soutenue et il faut chercher le meilleur itinéraire parmi les arbres pour rejoindre le Lac de Prévourey.

La neige fraîche de mercredi est molle et, sous nos skis, nous sentons l'ancienne couche. Par endroits, nous nous apercevons que, sous la couche superficielle, ce ne sont que billes qui n'ont aucune cohésion et aucune stabilité (heureusement il n'y en a pas épais).

Le chemin Bonniot, enneigé grâce aux chutes de mercredi, se fait ‘à ski de fond' (butée arrière libérée). Puis nous retrouvons la route enneigée qui nous ramène aux voitures après ‘une journée bien remplie', où la cotation ‘TBSA était justifiée' selon l'avis de tous. Faute de trouver un lieu sympa, nous sacrifierons la tradition du pot de l'amitié pour conclure cette longue journée.

Météo : beau ciel bleu, température fraîche du fait du vent du Nord. Nuages en fond de vallées en début de matinée.

Neige : gelée dans l'ensemble à la montée. Gelée à la descente jusque vers 2400 m puis neige radoucie (chutes de 3 jours avant) en dessous et même plutôt lourde sur la fin.

Bilan : mille mercis à Jean-François, Benoît et les autres qui m'ont encadrée et soutenue à la descente alors que je n'étais plus en possession de tous mes moyens.

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