Samedi 22 Mars 2003

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Belle Etoile (2718 m) (Belledonne)

      Dénivelé : 1300m      Bon Skieur Alpin


Sabine Durville et Henri Vinti


Départ à 6 h 10 du campus après avoir attendu le 11ème inscrit et hésité sur le nombre de voitures à prendre, puis direction Le Pleynet, via Allevard pour cette grande classique que la majorité d'entre nous n'a jamais gravi. Nous sommes surpris de constater que nous sommes les seuls sur le parking.

A 7h35, skis aux pieds, nous optons pour la solution confort. Alors que les premiers rayons de soleil arrivent, nous attaquons tout droit dans le mur bétonné par les dameuses du bas de la piste de ski. Nous la suivons sur environ 200 m jusqu'au bas du téléski de l'Oursière. Peu après, nous obliquons à droite et suivons la trace balisée qui nous mène en légère descente (20 m) au dessus du Chalet du Pra.

Au moment de quitter le soleil pour nous engager sur l'autre versant de la Combe du Pra, nous mettons les couteaux et poursuivons en traversée parmi les vernes jusque sous le Rocher de l'Évêque que nous décidons de contourner par la gauche. Après quelques conversions, nous nous arrêtons pour attendre Gilbert qui a des problèmes de fixation (heureusement réparés grâce aux outils d'Alain). Nous atteignons alors la Combe de la Belle Etoile, large et facile, et déjà inondée de soleil (il ne nous quittera plus).

La moitié gardera les couteaux, l'autre les enlèvera pour les remettre vers 2200 m. Il est 11 h et nous décidons de faire une pause casse-croûte. Tandis que nous attendons notre amie Kita, diminuée par une toux persistante, nous apercevons la croix du sommet et le premier randonneur. Nous nous orientons alors à gauche pour remonter la pente NW qui nous mène à 100 m sous le sommet en se redressant de plus en plus. A ce moment là, Henri et Eric décident de terminer en crampons et ils arriveront vite au sommet. La fin de la montée, raide (S4 / 35-40 °), se poursuit à skis (comme l'avait prévu André Plisson jeudi à la permanence du club) sous l'œil vigilant, les conseils et encouragements de l'encadrante qui essaie de faire une trace correcte parmi les très nombreuses ‘fausses traces'. Il apparaît rapidement que la limite de souplesse des hanches est presque atteinte dans les conversions pour nos compagnons.

Les suivants, et notamment un groupe de 18 étudiants de Chambéry accompagnés de deux guides, nous emboîteront le pas, heureux de profiter de la trace. La sortie par le Col des Mottes à gauche du sommet est peu engageante: traces chahutées et défoncées par les traces de pas, corniche peu praticable. Finalement, nous sortons à droite du sommet, sur une épaule 20 m en contrebas. L'ascension finale se fait impérativement en crampons et nous nous retrouvons tous peu avant 12 h 30. Michèle, qui est montée seule en tête nous attend depuis un moment.

Le temps est superbe, il fait doux et les connaisseurs donnent aux autres une leçon de géographie destinée à identifier les sommets qui nous entourent à la ronde. La faim finit par nous chasser du sommet ¾ h plus tard. La descente sous le sommet s'effectue sur une neige tassée mais friable sous le passage des skis: c'est un régal sur environ 500 m. Josiane dispense ses conseils aux moins experts. Vers 2200m, la neige devient cassante en surface. Passer complètement à gauche sous le Rocher de l'Évêque n'améliorera pas les choses: nous trouvons une neige profonde avec une légère couche de regel en surface.

Vers 1800 m, le casse-croûte s'impose: il est déjà 14 h. Au dessert, nous avons droit à la Badoit et aux petits sablés à l'anis de Henri. Ensuite, nous passons le Rocher de l'Évêque par la courte pente raide juste avant le contrefort NE, puis nous traversons parmi les vernes pour nous retrouver dans la Combe du Pra. Nous évitons de descendre trop bas et passons bien au dessus du Chalet de la Pra afin d'éviter d'avoir à remonter sur 20 m : cela s'avérera une galère parmi les arbustes, les accidents de terrain et les parties déneigées. Notre ami Peter qui a gentiment suivi la trace balisée que nous avions empruntée à la montée arrivera en même temps que nous sur la piste noire qui se termine au téléski de l'Oursière. Un peu de ski de piste nous amènera aux voitures vers 16 h et nous conclurons cette belle balade en nous désaltérant à la terrasse d'un café de la station.

Météo : beau temps, le ciel se chargeant de petits nuages en début d'après midi, ce qui aura pour effet de rafraîchir l'atmosphère.

Neige : gelée à la montée jusque vers 1800m et cassante dans la Combe de la Belle Etoile. Au delà de 2200m, déjà durcie mais pas complètement transformée. Elle ne bougera pas dans la partie supérieure et deviendra très souple (voire soupe) au dessous de 1800.

Bilan : très belle montée dans un paysage changeant et bon ski à la descente. Bonne humeur du groupe qui semblait satisfait de sa journée malgré un retour plus tardif que prévu au campus. Merci aux neuf participants de m'avoir fait confiance pour m'accompagner dans cette course un peu engagée que je souhaitais faire depuis longtemps.

Sabine

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