Samedi 22 Mars 2003

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Grands Moulins, couloir Sud-Ouest

      Dénivelé : 1300m      Difficile


Philippe Feautrier et Alain Fox-Girard


Les Grands Moulins, couloir Sud-Ouest.

Carte : 3433OT Accès : la Rochette, Arvillard puis direction Val Pelouse jusqu'au déneigement de la Route. Montée : Monter sur la longue route de Val Pelouse, en général enneigée jusqu'à 1200 m à cette époque. A l'épingle 1540 m, prendre la route à gauche puis monter directement (direction Est) jusqu'à Val Pelouse. Monter 50 m au dessus de Val Pelouse, prendre le chemin de droite puis traverser au mieux en visant 100 m en dessous du col de la Perrière, autour de 1900 m. La traversée qui suit est délicate et s'il faut mettre les couteaux, il vaut mieux anticiper. Laisser le premier couloir à gauche et prendre le second couloir SW, bien marqué en forme de U. Le remonter directement jusqu'au sommet (500 m à 40 degrés environ, crampons nécessaire, piolet utile). Descente : Attaquer la descente du couloir vers 13h à cette époque, la pente est soutenue mais jamais excessive. Ne pas oublier, à 2000 m, de traverser à droite, car on continuerait bien jusqu'à la forêt… Passer au dessus du refuge sans perdre d'altitude, continuer ainsi jusque dans la combe qui précède Val Pelouse puis, au dessus du point coté 1696, viser la dernière épingle de la D 208 en restant bien rive gauche du petit ruisseau (quelques vernes sur le bas). Terminer la descente par la route, bien enneigée.

Neige : excellent regel, le couloir était en neige transformée qui a très bien dégelé à partir de 12 h. Dans ces conditions, tout parait très facile. Le couloir a deux facettes dont l'une est tournée plus sud que l'autre, ce qui permet d'optimiser les conditions de descente. Possibilité de s'échapper par la face sud en cas de besoin.

Compte rendu de la sortie : Visiblement, cette sortie technique n'a pas fait recette, mais cela ne nous démoralise pas et on décide de la maintenir en partant plus tard que prévu initialement. Départ à 8h30 de la voiture. La montée de la route est longuette, la traversée jusqu'au couloir également. C'est même assez délicat à partir du refuge, mettre les couteaux puis les crampons sur ces pentes soutenues n'est vraiment pas confort ! Crampons aux pieds, on change de monde et c'est parti pour la montée finale. Au sommet, il y a foule, mais on est les seuls à avoir remonté le couloir, les autres arrivent en peaux (ou presque) par la face sud. Evidemment, tout le monde s'empresse de nous demander les conditions. On n'a pas osé dire : il y a 50 m de glace au milieu ! Et donc on ne se gardera pas le couloir pour nous tout seul… Les conditions de descente sont optimales, la neige est bien lisse et transformée. On descend le couloir trop vite, on en aurait bien fait le double ! Le reste de la descente est sans histoire, on arrive à la voiture à 14h30 et on termine par un pot à la Rochette pour maintenir les fidèles traditions du CAESUG. Au bilan, nous somme ravis de notre sortie, finalement bien plus accessible qu'on aurait pu le penser.

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