Mercredi 8 Mai 2002
Grand Pic de la Lauzière
Dénivelé : 1250m Bon Skieur
Claude Morand
Météo : prévue mauvaise au sud de l'Isère.
Neige : 10cm de neige fraîche croûtée à basse altitude, skiable plus haut.
Au fur et et mesure qu'on roule vers le nord à la recherche du beau temps, on constate que les massifs sont bien moins enneigés que Belledonne. En montant vers Celliers on voit que le Quermoz aurait constitué un très mauvais choix: seul le sommet est blanchi. La combe qui mène aux Portes de Montmèlian est nue, celle qui monte au Rognolet l'est presque autant, mais au départ 1600m pour la Lauzière il y a un peu de neige sur le versant nord.
Nous portons les skis 20mn jusqu'à 1750m pour chausser sur une neige fraîche à peine croûtée reposant sur une avalanche bien compactée. A partir de 2000m le regel nocturne est tel que certains mettent les couteaux. Le paysage sans soleil est superbe avec de gris nuages de foehn à l'est courant sur Bellecote, le Grand Bec et Peclet Polset. Le vent forcit sérieusement vers 2500m quand on prend pied sur le glacier. Il devient même froid et violent quand avec Jean Yves on traverse pour aller se mettre à l'abri sous les rochers à 2780m.
Jacky qui revient du sommet a du y mettre un genou à neige pour ne pas être renversé et a regretté ses crampons sur la neige dure du raidillon final. Cela nous convainc de redescendre, il faut aussi convaincre Elie de faire de même. Les quatre autres ont déjà fait demi-tour.
La neige fraîche assez légère est bonne à skier bien qu'elle soit soufflée, puis devient excellente jusqu'à 2000m. JY et moi attendons un bon moment à 2600m Elie empétré dans ses fixations. En dessous de 2000m les virages sont un peu plus laborieux. En prenant l'ubac on descend jusqu'à 1650m et 5mn de portage nous ramènent aux voitures où chacun savoure le vin blanc d'Henri.
Ce sera la seule boisson festive consommée car sur la route du retour nous n'avons trouvé aucun bistrot ouvert. Pauvre France!