Samedi 9 Mars 2002

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Tour des Cerces

      Dénivelé : 1200m      Bon Skieur Alpin


Claude Morand


Météo très bonne, mais vent froid du nord.

Neige: poudreuse en versant nord abrités, croûtée sur les replats, transformée sur les autres versants.

Après l'annulation du week-end Champsaur, cherchons vite autre chose, ne serait-ce que pour oublier le maussade Queyras de la semaine précédente.

Samedi 9/3 Nous ne sommes plus que trois au rendez-vous (à la maison) à 6h30, et démarrons skis aux pieds à 8h de Sestrières sous le col du Lautaret. Redoutant l'état de la neige sur le versant nord du col du Clot Julien (à côté de Tête Noire), nous préférons le col du Galibier 2642m.

Et dès qu'on a quitté la piste labourée du Pic Blanc, nous sommes seuls à cheminer de croupe en croupe en direction du Galibier. (Le monument Desgranges, ou même le pic a 2826m à l'ouest, devrait fournir une excellente sortie pour débutants de 500 a 800m, éloignée de la foule du Pic Blanc).

On met les couteaux pour la dernière pente qui mène au col ou nous accueillent un vent froid savoyard et deux jeunes effrayés qui nous disent avoir vu des départs de plaques sur tout le versant nord. Effectivement en suivant la route est jusqu'à l'épingle à cheveux nous constatons que la crête du Galibier et le Clot Julien ont été les départs de 5 à 6 plaques.

La descente des vallons se fait en excellente poudreuse et même si les replats sont croûtés, on se régale jusqu'au pont 1987m de plan Lachat. Il est 12h, il n'y plus de vent, c'est l'heure du casse-croûte au soleil.

Longue remontée en plein cagnard jusqu'au camp des Rochilles où nous ne restons pas pour partager l'igloo que des bidasses creusent pour la nuit. On quitte enfin les peaux au Seuil des Rochilles pour redescendre sur les Drayères par une neige déjà durcie par le retour du vent froid.

Accueil toujours aussi bourru du gardien, mais bonne soupe appréciée après 7h30 de randonnée.

Dimanche 10/3 A 8h après avoir glissé de 150m le long de la Clarée, nous entamons la remontée ouest vers le col des Béraudes en neige vierge. Le passage du verrou a 2500m se fait sans appréhension. Et c'est dans un décor alpin, d'aspect sauvage accentué par l'ombre et le vent froid, qu'on poursuit la trace dans les pentes sous les crêtes des Béraudes (c'est-à-dire le long du sentier d'été) pour éviter le menaçant verrou qui domine le lac.

La neige sondée au bâton nous parait sûre et après quelques conversions dans la pente redressée, nous sortons au col a 10h30. La neige du versant ouest n'a pas encore vu le soleil, mais accroche bien aux premiers virages pentus à 40 degrés. Casse-croûte au lac pour attendre son ramollissement.

La suite de la descente reste dure, mais agréable, y compris vers les chalets de l'Alpe du Lauzet. Arrivée au Pont de l'Alpe a 12h30.

Pot avec des rugbymen voironnais, montés pour admirer les 50 bouquetins du coin, et qui ont eu la bonté de me transporter jusqu'à Sestrières pour récupérer notre véhicule. Ce très beau week-end a réussi à effacer le Queyras!

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