Samedi 23 Janvier 1999
Le Petit Arc
Dénivelé : 1100m Bon Skieur
André Plisson
Départ de Grenoble à 7H00, arrêt au Cheylas à 7H30 puis La Rochette, Aiton, Aiguebelle, Montsapey, Lieulever (8H30).
Alors que certains ont pu craindre d'avoir à porter, vu l'absence de neige durant le trajet en voiture, nous chaussons immédiatement les skis (9H10) à Lieulever (1160 m). Un chemin facile nous permet de dépasser les derniers chalets (les Platières) et d'aborder la forêt. Une légère descente nous amène près du ruisseau (en cas de faible enneigement, il est conseillé de couper à travers la forêt en prenant à gauche avant d'atteindre le ruisseau).
Deux possibilités s'offrent à nous, soit traverser le ruisseau sur le petit pont (1380 m) et par l'itinéraire d'été contourner complètement la crête située à droite du ruisseau (Itinéraire expérimenté l'an passé, très agréable et moins fréquenté), soit continuer tout droit (sans traverser le torrent), option que nous choisissons. La montée dans les vernes est chaque année plus difficile et nous devons déchausser pour traverser deux petits ruisseaux. Vers 1600 m, nous en avons terminé avec la végétation et attaquons une pente qui se redresse de plus en plus jusque vers 1900 m. Certains s'aperçoivent à leurs dépens que les couteaux peuvent ne pas être superflus sur cette pente, au risque de se rajouter quelques mètres de dénivellé supplémentaires ou d'en être réduit à effectuer des conversions non homologuées par le manuel du parfait petit randonneur.
La chaleur ambiante nous laisse un moment penser que nous sommes en Mai et non en Janvier et il nous faut arriver vers 2100 m sous le petit lac Pierru pour trouver un soupçon d'air qui fait du bien à tous.
Nous décidons d'opter pour le sommet du Petit Arc que nous atteignons rapidement, par la crête située à gauche du lac Pierru qui surplombe le lac Noir. Il est 12H40.
Nous dominons les Bauges, Albertville et la vallée de l'Isère, le panorama est superbe et seule l'arête et le sommet du Grand Arc empêche qu'il ne soit à 360 °. Les Mont Blanc, Mont Pourri, Grande Casse, Glaciers de la Vanoise, Etendard et autres Meije font partie du décor dans lequel nous attaquons le casse-croûte. Un rosé bien frais, un "Morgon", le digestif et les petits gâteaux (aux noisettes) d'Henri et bien d'autres réjouissances sont au programme. Une température nettement plus fraiche que celle de la matinée vient nous rappeler que nous sommes en Janvier et qu'il est temps d'attaquer la descente.
La neige est tantôt transformée, tantôt croûtée, tantôt dure et même parfois poudreuse. Cette variété de neige nous vaudra quelques belles chutes non programmées. Malgré ces conditions un peu particulières, la descente est belle et appréciée de tous, pas de cailloux et nous évitons même les petits ruisseaux de la montée en coupant un petit peu plus haut dans les bois.
Cette belle et agréable journée se termine (vers 15H00) au soleil à la terrasse du bar près du parking. Après un petit verre bienvenu, nous reprenons à regret la route vers la vallée.
