Samedi 23 Février 2013
Raid à ski 5 jours Queyras
Dénivelé : 1300m Très Bon Skieur
Eric Sibert
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Samedi 23 février
Départ du pont Lariane (2025m) vers 10h et arrivée à midi au refuge d’Agnel (2580 m) par -13°C, et sous un ciel couvert et avec une forte bise.
Repas au refuge puis départ pour le col de l'Eychassier (2917 m).
Redescente sur le versant nord dans un “jour blanc” puis au lac Foréant (2620 m). Remontée au col Vieux (2800 m) avec le vent dans le dos. Descente vers le refuge Agnel dans le coton.
D+ 1165 m.
Dimanche 24 février
Départ à 9 h 00 par -11°C pour le tour du Pain de Sucre dans le brouillard. Premier étape : le col vieux d (2806 m). La visibilité s'améliore et nous apercevons notre seconde étape : la brèche de la Ruine (2908 m). Petite descente dans une belle neige fraiche et une pente à 40 degrés pour remonter 340 m plus haut vers le col d'Asti (3145 m). Nous redescendons versant italien (sud) vers la route du col d'Agnel par une belle pente en poudreuse au début, puis, hélas pour nos semelles, dans des pentes très faiblement enneigées et parsemées de caillasses.
Montée au col (2744 m) sur la route en versant sud avec une neige qui commençais à chauffer, puis descente par la route sur le refuge d'Agnel. Arrivée à 14h15.
D+ 900 m.
Lundi 25 février
Départ du refuge toujours par -12°C vers 9 h par jour blanc pour montée au col de Chamoussière (2882 m), puis direction Caramantran 1 (3025 m) et 2 (3021 m). Arrivée sous la neige et dans le brouillard. Descente à la boussole vers le col de Saint Véran (2848 m). Nous sommes rendus au refuge de la Blanche (2500 m) à 12 h.
Départ pour le col du Blanchet. La trace est faite du matin. Courte éclaircie, ciel bleu. On peut voir le paysage. La partie supérieure de la trace s’est déjà effacée depuis le matin. En arrivant au col (2897 m), tout se couvre. Nous laissons les skis pour monter à pieds le long de l'arête décapée vers la Rocca Bianca. Arrêt au point coté 3013 m. Tempête de neige. Retour dans les traces et descente à tâtons, heureusement guidé par les traces de montée. Retour au refuge à 15 h.
D+ 1060 m.
Mardi 26 février
Petit déjeuner à 8 h 00 pour un départ 8 h 30.
Objectif initial : tour de la Tête de Toillies. Le début de l'itinéraire est le même que l'après-midi de la veille. Il neige et tout est bouché. Les traces de la veille sont déjà un lointain souvenir. Nous tirons trop à droite et nous nous retrouvons trop près de la Tête de Toillies. Pour rejoindre l’itinéraire normal, il faudrait traverser un couloir raide. Demi-tour et descente de 100 m de dénivelé pour retrouver la combe plus à gauche. Montée à l'aveuglette. Nous effectuons un point GPS puis travail à la boussole. Nous finissons par rejoindre le col Blanchet à 10 h 30 (2897 m). Derrière, tout est bouché avec de la neige et du vent. Nous abandonnons le tour et faisons marche arrière.
Coté France, le paysage s'ouvre. Vers 2650 m, après une descente partielle, nous décidons de remettre les peaux et de partir en traversée vers le col de la Noire (2955 m). À 11h45 en haut, casse croute. Nous mettons les couteaux et montons par l'arête à la Petite Tête Noire (3039 m). Neige dure mais ça passe tranquille et retour à ski. Superbe descente sur le refuge. Neige de cinéma pour nous tout seuls. À 13 h 00 au refuge, pause bière.
13h30 : nous repartons pour une remontée au Col de la Noire. En 1h15 en haut, pas de chance le soleil se voile. Jour blanc à la descente, quel gâchis! Retour définitif au refuge à 15 h 20.
D+ 1360 m.
Mercredi 27 février
Petit déjeuner à 7 h 30 pour un départ 8 h 15. Toujours -11°C mais grand beau temps. Nous commençons par essayer de nous faire glisser vers l’aval avant de mettre les peaux au pied de la montée prévue. Deux heures plus tard, à 11 h, nous sommes tous seuls au sommet des Sagnes Longues (3032 m). La vue est bien dégagée même si les voiles d’altitude commencent à se faire important. Descente dans le vallon de Clausis. Assez rapidement, nous tombons sur de la neige légèrement croûtée. Retour à la voiture à midi.
D+ 670 m.
Le programme n’était pas très ambitieux mais nous l’avons globalement tenu, ce qui compte tenu des conditions météo, n’était pas rien. Autant dire que nous avons été presque toujours seuls sur le terrain. Le refuge d’Agnel offre de nombreuses possibilités en ski, que le gardien connaît très bien. On aurait pu envisager un raid en étoile uniquement à partir de ce refuge avec des courses de tous niveaux.