Dimanche 20 Février 2000

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Raid Maljasset 20-26 février 2000

      Dénivelé : 1000m      Bon Skieur


Claude Morand


Arrivée a Maljasset 1905m le dimanche soir, le CAESUG fait grise mine: pas de neige sur le versant sud (1h30 de portage a vue de nez) et si peu sur le versant nord, assez pour le ski de fond le long de l'Ubaye.

Lundi 21/2

Départ collectif pour le vallon de Mary, on se sépare :sur le plateau ou il faut rester dans les creux pour avoir un peu de neige.

12 montent a la Pointe Basse de Mary 3126m, exposition ouest. Vers 2710m la neige très dure refuse les couteaux : il faut mettre les crampons. Au dessus on retrouve neige fraîche et skis aux pieds. Faute de neige on abandonne les skis vers 3000m et on arrive à pieds au sommet. Le Bric de Rubren et la Tête de Malacoste sont difficilement praticables a skis. Descente pas trop mauvaise, mais la neige dure vers 2800m n'a pas bougé. On trouve de la neige légère dès la forêt en dessous de 2200m.

7 partent pour faire le tour de l'Aiguille Large. Après séparation de l'autre groupe dans le vallon de Mary, légère descente vers la très belle bergerie haute de Mary équipée a l'extérieur d'une table et banc en pierre verte. Montée SO puis S par un goulet remarquable par la couleur chaude des rochers puis premier lac de Marinet et col Large; de la sans ski montée a l'Aiguille Large, vue très étendue. Descente excellente entre l'Aiguille Large et l'Aiguille Pierre-André, montée de 80 m pour le col de Miéjour et descente soutenue jusqu'à l'Ubaye avec beaucoup de neige poudreuse dans la forêt pentue de mélèzes, en général bonne quelquefois un peu lourde....en tous les cas neige jusqu'au refuge, c'est a dire tout le long de cette journée!

Mardi 22/2 8h

Traversée sur Ceillac par le col Tronchet 2687m. Montée a pieds jusqu'à 2300m, sauf pour un chamois solitaire perdu dans un couloir. Le départ de la descente sur Ceillac n'est pas évident (a gauche finalement) malgré la neige abondante sur ce versant nord. Pente raide mais assez sure en neige laborieuse. Des le replat les fous de poudreuse en mangent et, pour certains, se jettent dans les trous, au point qu'on a failli être obligé de chercher un nouveau président. Vers 2220m, une partie du groupe rechausse les peaux, quand elles veulent bien recoller, pour remonter a Saint Anne, et croiser sur les pistes les copains remontés mecaniquement.

Soirée musicale au son de la flûte de pan de notre chamois, mais nuit d'enfer pour Dany crucifiée par une sciatique.

Mercredi 23/2

Traversée sur Maljasset par le Longet 2965m et le col Albert.  Départ glacial (sans Dany) a 8h30 par vent froid (-13 degrés selon le gardien). Ca va mieux après la Riaille, au fond du ravin abrité du vent. On trouve le soleil en sortant de la forêt vers 2300m. Sur le plateau on oblique est vers la Crête du Rissace, les couteaux étant les bienvenus. La fin de la crête se termine joliment en crampons, sauf pour les deux qui ne les ont pas pris (dont le chamois volant bien sur) qui rejoignent la croupe ouest par une traversée peu rassurante pour les spectateurs. La descente en face sud-ouest vers le col Albert, puis sud dans le vallon, ne nous régale pas d'une bonne neige transformée. On doit déchausser dans les ravines vers 2400m, puis rechausser vers 2250m sur bonne neige jusqu'au chemin a 2050m. La suite n'est qu'un pointillé enneigé juqu'à Maljasset atteint vers 16h.

Là, j'abandonne le groupe pour aller récuperer Dany a Ceillac descendue depuis le refuge en skidoo, retour à Grenoble a 21h, piqûres de cortisone dès le lendemain - Claude.

Jeudi 24/2

Traversée sur Chiappera pour dix caesug (Christian, Jeannot, Colette, Claire, Frédéric, Anne-Marie, Gérard, Charly, Kita, Jean-Bernard): Montée du Col Ciaslaras en crampons, avec de très bonnes conditions. On pousse jusqu'au sommet du Mont Ciaslaras 3011 m. Vue superbe, le vent nous rappelle de ne pas trop tarder.

Descente du col extra, sur neige transformée, pique-nique sous le Pas de l'Infernetto, qui a l'air d'être en poudreuse, descente sur neige dure sous le soleil couchant jusqu'à la route qui vient de Chiappera. Les anciens se remémorent leur pénible descente du raid 98, sans comparaison possible avec celle-ci.

Sur la route... une voiture nous attend ! Et le sympathique Nino, gardien du refuge de Campo Baso a Chiappera, nous propose de laisser nos skis dans un chalet et de descendre nos sacs au refuge. Là, c'est Byzance : douche chaude, repas succulent, tisane et pousse-tisane.

Montée au col du Marinet pour sept (Anne-Marie, Muriel, Hubert, Michel, Jean, Ghislaine et Paul) avec les dix de Chiaperra; pique nique dans un petit coin chaud a l'abri du vent glacial et permettant d'observer l'arrivée des amis en haut du couloir de Ciaslaras. Descente a Maljasset classique en diverses bonnes neiges.

Vendredi 25/2

Retour de Chiappera sur Maljasset: grand beau temps. Le même Nino remonte nos sacs en voiture, ainsi que deux d'entre-nous (qui?) au bout de la route. On attaque la montée au Col Mary, skis sur le sac. La majorité du groupe fera la moitie du chemin a pied, vu le faible enneigement. A la descente, le chamois volant pousse une pointe à la selle de la pointe Basse de Mary! Il arrivera un peu fatigue a Maljassset, mais ravi, bien sûr. Les autres ont une neige dure, puis irrégulière, enfin succulente, toujours avec le beau temps.

Pour cinq (papis-mamies dit Claude) Hubert, Michel, Ghislaine, Paul, Jean, au départ de Maljasset, montée du vallon de l'Infernet (ou Grande Combe) depuis Intra-Bas sur la route du col de Vars jusqu'à la crête (2800m) entre la grande Combe et la Tête de Vallon Claous. Très belle combe et vue, bonnes neiges variées tout du long.

Ski de piste a Varces pour deux dames (la honte!! on profite de mon absence -Claude).

Samedi 26/2

Tête de Vallon Claous pour 12 rescapés. L'expédition laisse ses voitures a Intra. On gagne le vallon, bien fermé, comme son nom l'indique, par un sentier bien tracé et bien enneigé. Après la sortie de la forêt, la pente est plus forte, le vent aussi, la neige plus dure, l'ambiance plus sérieuse.

On arrive quand même tous au sommet, d'où l'on apprécie un coup d'oeil que l'on connaît moins bien (le massif du Parpaillon). Vent fort. Neiges variées, de gelée en haut à poudreuse dans la forêt, en passant par d'autres variétés. Le cadre est splendide, la descente est cependant très appreciée, y compris par Jean-Bernard qui a casse un ski. On termine la course, la journée, le raid par un pot au troquet du Col de Vars, alors que le temps se gâte.

Claude, Jean-Bernard et Paul.

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