Samedi 1er Mai 1999
Grande Lauzière (Belledonne)
Dénivelé : 1500m Très Bon Skieur
Claude Morand
Départ a 5H05 du Campus sous un ciel étoilé vers Domène, Revel, Freydières. Le chemin carrossable nous mène jusqu'au premier névé a 1350m où stationnent déjà une dizaine de voitures.
A 6H on démarre a pieds dans l'aube naissante et jusqu'à 1500m tout le monde (sauf un qui tient a abimer ses peaux) doit porter les skis, la neige étant absente sous les conifères. A la sortie de la forêt la neige durcie par le regel nocturne obligent certains a mettre les couteaux, qui nous rassurent tous pour la traversée au dessus du lac Crozet.
Au col de la Pra nous quittons l'imposant défilé des randonneurs du premier mai, qui manifesteront jusqu'à la Croix de Belledonne ou la Grande Lance de Domène, et l'on descend sud sur le plateau. Remontée sud avec couteaux au-dessus des lacs Claret et David vers un collet a 2320m. On suit alors vers le nord-est la croupe qui descend de la Grande Lauzière, avec vue sur Chartreuse, Belledonne et trouées sur Grenoble a gauche et, quand le torticolis devient intenable, la droite nous dévoile Oisans et Grandes Rousses.
On s'espace dans la dernière traversée au dessus de la Grande Vaudaine qui chauffe depuis 7h du matin. Arrivée a 11h au sommet où l'on rejoint le CAF qui est monté directement par la combe ouest beaucoup plus raide et enfermée.
A 11h45 descente de rêve dans cette combe avec au choix: à droite neige transformée très douce, et à gauche dans l'ombre neige encore gelée, trop bruyante sous les skis d'après Christie. Ce plaisir prend fin sous le refuge de la Pra ou il faut remettre les peaux pour remonter 100m en plein cagnard jusqu'au col.
La neige est un peu moins bonne sous le lac du Crozet, mais skiable en forêt jusque vers 1500m. On croise nombre de randonneurs (pieds, raquettes, skis) probablement tentés par une baignade au lac du Crozet à cette heure tardive ou les avalanches les guettent dans la traversée au dessus du lac.
Une demi-heure après notre arrivée aux voitures il manque Kita. On remonte, on crie, on interroge "Avez-vous vu une catalane avec une casquette jaune?", on panique, on désespère et on décide de rentrer a 11... jusqu'à Freydières ou l'on espère la retrouver si elle a continué la descente tout droit. Et ouf, on la retrouve sur la route!
Si bien que nous sommes encore 12 a Freydières pour les bières/panachés de fin de randonnée.