Samedi 14 Mars 2015

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Aiguille de l'Epaisseur en 2 jours

Sommet : 3230m      Dénivelé : 1000m      Bon Skieur


Christine Faury


Déco de notre superbe refuge Comment la vaisselle unit l'équipe On tente de faire fonctionner nos neurones à 2260 m ! Pas question de se laisser abattre Montées depuis Bonnenuit....

A  quoi peut donc ressembler un we caesug-rando, lorsque la météo annoncée prévoit la catastrophe ? Et bien à beaucoup de choses….

Premier problème à résoudre dès le départ, pour trouver des véhicules équipés de chaînes ; nombreux échanges de mails et coups de téléphone …. tout ça pour rien ! Pas un seul petit flocon sur la route ! La neige nous attend seulement au départ de Bonnenuit (1660 m), histoire de nous mettre dans l’ambiance pour la montée au refuge des Aiguilles d’Arves (2266m). Mais cette petite chute, n’entame pas notre espoir d’atteindre le sommet de l’Aiguille de l’Epaisseur (3230m) le lendemain.

Après quelques bières montées par …. (chut !), un repas gargantuesque, une vaisselle collective, un scrabble mémorable, nous essayons de nous endormir en faisant semblant de ne pas voir la neige qui continue de tomber dehors.

Le ciel reste toujours bouché en altitude le lendemain matin, mais la visibilité est correcte, une tentative s’impose. Puis le vent s’invite à notre sortie, emporte les nuages, laisse des trouées pour le soleil, c’est dans la poche, dans deux heures nous serons au sommet ! Vers 2 800m, les coupe-vents, capuches, mouffles sortent des sacs, ce vent comme à avoir beaucoup de prétentions ; sans parler de la fine pellicule de neige tombée la nuit qui ne résiste pas, voltige pour laisser à nu une croûte dure et infâme, merci les couteaux ! Le cap des 3000m est dépassé, nous croyons voir la cime, encore un petit effort, allez … 3100m, encore un peu plus…, mais cela devient insupportable. Eole s’est emporté, des premiers signes de gelures apparaissent, la dernière pente s’effile toujours en neige dure, le ciel se rebouche définitivement, … stop !

On a du mal à se stabiliser pour ôter nos peaux, la descente, dans un jour blanc ressemble plus à un grand dérapage sur de la tôle ondulée. On appelle cela du ski ?? On repasse par la case refuge, où un autre groupe venant du col des Aiguilles, vient de battre également en retraite, et nous apprend ce qu’est l’effet « venturi » aux cols… au cas où on n'ait pas compris.

Notre répit au refuge pour se refaire une santé est de courte durée, le vent ayant décidé de répandre ses méfaits aux basses altitudes. Inutile de congeler ici donc, on rechausse, dans une heure, nous serons de retour au parking.

Mais la sortie n’est pas finie …. Vin chaud, thé nous attendent quelques kms plus bas... la prochaine fois, on terminera pas un thé dansant…

 

Christine

 

 

(Photos sur le site)

 

 

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